Le nerf de la guerre, c’est le sanitaire
Les résultats techniques parlent d’eux-mêmes : les génisses font en moyenne 173 kg à 6 mois, pour un objectif d’environ 210 kg (Etude Groupe CCPA, 2015) ; il manque donc presque 40 kg ! Un aspect permettant d’expliquer ce manque de croissance est la forte mortalité, qui traduit une forte morbidité (nombre de veaux malades). 11,6% des veaux laitiers de moins de 1 mois meurent, pour un objectif en élevage qui devrait être inférieur à 5% (BDIN et ENV Toulouse, 2011). Et ce chiffre ne s’améliore pas, puisqu’il était de 11,2% en 2005. Les premiers contributeurs sont les diarrhées : 65% des élevages ont plus de 10% des veaux en diarrhées (Groupe CCPA, 2015).
Pour autant, ce constat n’est pas une fatalité ! Certaines mesures peuvent être mises en place pour y remédier. Celles-ci demandent de la rigueur et un investissement en temps.
Mettre en place un plan sanitaire de nettoyage et désinfection en élevage
Les productions hors sol ont intégré depuis longtemps des PSE (plans sanitaires d’élevage) dans lesquels on retrouve les plans d’alimentation / médication / vaccination et les plans de nettoyage / désinfection. Le fonctionnement en bandes ou en lots de ces productions permet de s’organiser pour curer, nettoyer, désinfecter, refaire les litières entre chaque groupe d’animaux. Pour les veaux laitiers, c’est plus compliqué à mettre en place, en particulier en case collective où il arrive des veaux tous les jours. Toutefois, les éleveurs pourraient réduire l’incidence des maladies en suivant un plan sanitaire rigoureux.
Soutenir l’immunité du veau en valorisant au maximum le colostrum et l’alimentation
A la naissance, le veau nait sans aucune protection immunitaire, le placenta ne laissant pas passer les anticorps de la mère (contrairement à l’humain). C’est un animal très vulnérable. Sa seule source d’immunité est le colostrum. Mais il doit faire vite : dès 4 heures après la naissance, l’intestin se modifie et commence à devenir imperméable. Il empêche petit à petit le passage des anticorps dans le sang. Il est crucial d’assurer à la fois un colostrum de bonne qualité et sa bonne absorption. L’amélioration de la qualité du colostrum passe par l’alimentation de la mère durant les dernières semaines de gestation. Une fois l’immunité du colostrum acquise, elle décroit. L’immunité propre du veau se met en place de manière très progressive. Il y a une période de flottement qui dure 2 à 3 semaines durant laquelle le veau sera particulièrement vulnérable à nouveau : le trou immunitaire. Durant cette période, on peut également soutenir son système immunitaire via l’alimentation.
Témoignage Dr Le Nard sur la gestion des contaminations au sein d'un élevage
Dr. Le Nard, vétérinaire, illustre l’importance du sanitaire pour les veaux d’élevage en nous présentant la situation d’un élevage de vaches laitières. La restructuration en cours (regroupement de troupeaux) diminue le temps de l’éleveur passé aux soins des veaux. On voit alors des difficultés de démarrage des veaux apparaître : troubles digestifs, croissances impactées, mortalité élevée.
Présentation des résultats d'essai Gestyx Axion
En fin de tarissement, les réserves anti-oxydantes sont très fortement diminuées. Ceci est dû à un transfert vers le fœtus et le colostrum. Un essai a été réalisé dans une exploitation très connue du Nord-est de l’Allemagne (ADAP cattle breeding GMBH). Il illustre bien les bénéfices de tarissement associés à l'utilisation de Gestyx® Axion®.